11 février 2017, 14:22

OVERKILL

Interview Bobby "Blitz" Ellsworth

C'est chez Nuclear Blast Records que sort le 18e album d’OVERKILL intitulé « The Grinding Wheel ». Et en effet, il risque de tout écraser sur son passage tant les 10 titres qu’il contient déploient une énergie et une force débordantes. Depuis « Feel The Fire » en 1985, l’inspiration et la hargne du groupe ne se sont pas taries. Les titres mis à disposition du public prouvent une nouvelle fois que le thrash d’OVERKILL est bien ancré dans les mœurs. Du groove, du feeling et des guitares, Bobby "Blitz" nous en dit un peu plus sur « The Grinding Wheel »...


Votre nouvel album « The Grinding Wheel » semble être un retour aux sources du thrash metal old school mais avec des accents très modernes et groovy, voire punk. Comment le ressens-tu ?
Je suis tout à fait d’accord avec ça. Ce qui me plait vraiment sur « The Grinding Wheel » est qu’il est d’une grande diversité. Il y a de la New Wave of British Heavy Metal, du metal classique, de l’énergie thrash, du rock 'n' roll, du groove, du punk… je pense que tous ces éléments pris individuellement font une grande partie de la personnalité de l’album. Quand on peut créer un album si diversifié et qu’il rencontre le succès, c’est une véritable chance. Il n’est pas juste rapide ou lent, noir ou blanc, il comporte vraiment différentes tonalités. C’est un travail de chaque jour d’arriver à trouver l’inspiration qui fera un album apprécié et ce n’est pas seulement le travail d’OVERKILL mais aussi de tous les acteurs autour du groupe. Nous sommes vraiment investis dans le processus de création alors le résultat doit être irréprochable !

Comme les albums précédents, « The Grinding Wheel »  possède un titre d’ouverture très accrocheur, plein d’énergie. Comment avez-vous conçu "Mean Green Killing Machine"?
Je crois que cette chanson s’est faite par elle-même. Quand tu écris une chanson, il manque des parties, il manque le titre,… mais ce morceeau est tout de suite apparu comme le titre d’ouverture. A chaque fois, c’est la même sensation. Tu sais simplement que ce titre sera l’ouverture, c’est une question de feeling. Pour "Mean Green Killing Machine", quand j’ai écouté les rythmes de batteries, les breaks, les passages thrash, les melodies soft, cela m’a paru être une évidence. C’est du vrai metal thrash plein d’éléments différents et c’est tout ce qu’il faut pour ouvrir l’album. Nous n’avons pas de recette ou de formule magique pour créer ce type de morceau mais je crois que l’expérience aide beaucoup à la mise en place. Peu de groupes peuvent se vanter d’avoir 30 ans de carrière et de rester créatifs et je crois que ce qui fait la différence, c’est la motivation. Quand tu es motivé, tu as l’inspiration et le travail ne te fait pas peur.
 

"Jouer devant 50 000 ou 60 000 personnes ou dans une salle de 200 personnes a exactement le même impact sur notre façon d’être" - Bobby "Blitz" Ellsworth



© Nuclear Blast Records - Mark Weiss


Au contraire, le dernier titre de l’album, "The Grinding Wheel", est beaucoup plus heavy, plus lent mais tout aussi entraînant. Est-ce que c’est pour permettre aux auditeurs un atterrissage en douceur ?
Nous avons plus pensé en termes de laisser supposer qu’il y a encore des choses à venir. C’est une façon positive de terminer l’album, il change l’atmosphère, l’humeur de tout ce qui précède et des passages hauts en couleurs des 9 autres titres avant. Cela permet de se poser doucement.
 

Un autre titre disponible est "Our Finest Hour" qui est vraiment un titre phare de « The Grinding Wheel ». Qu’en penses-tu ?
Je pense que cette chanson fait vraiment le lien entre les titres autour mais aussi entre cet album et les précédents. Il véhicule une énergie différente tout en gardant la ligne des compos précédentes. Il y a vraiment eu un travail sur les accords et les gars se sont vraiment amusés à en faire de belles rythmiques. Les vocaux aussi sont vraiment très forts. C’est aussi une de mes chansons préférées de l’album. Je pense que les accords sont accrocheurs, les rythmes heavy, tout concorde à en faire un titre clé.

Cela promet de bons moments sur scène à nouveau !
Tu sais pour moi, le plus important ce sont ces moments en live. Car même après toutes ces années, on a toujours l’impression de prendre des risques. C’est aussi ce qui fait notre réputation. On a sans cesse envie de faire que le show suivant sera le meilleur, c’est ce qui fait notre succès. Il ne faut jamais penser qu’un concert n’est pas important. J’ai toujours été fier de jouer sur scène. C’est ma plus grande motivation . Jouer devant 50 000 ou 60 000 personnes ou dans une salle de 200 personnes a exactement le même impact sur notre façon d’être. Nous accordons la même valeur à chacun des shows. Et les fans viennent à nos concerts car ils savent qu’ils seront considérés de la même façon quoi qu’il en soit.

Vous avez une tournée prévue avec NILE aux USA. Qu’en sera-t-il de l'Europe ?
La tournée en Europe se fera plutôt aux environs de novembre ou décembre. On devrait faire partie de la tournée Headbanger’s Ball . On sera le deuxième groupe de l’affiche, on attend que la tête d’affiche soit confirmée. Mais on a déjà quelques dates prévues pour la fin de l’année.
 

"Je pense qu’à l’époque à laquelle on vit, on se doit d’être présents dans les medias" - Bobby "Blitz" Ellsworth


L’album aurait dû sortir en octobre 2016. Peux-tu nous dire pourquoi sa sortie a été repoussée ? Vous devez être impatients de le voir dans les bacs !
Il y a eu un quiproquo entre Nuclear Blast Records, nous-mêmes et une tierce personne qui s’occupait du management à l’époque. On s’était mis d’accord sur différentes dates mais il y a eu une erreur stupide lors d’une réunion et l’album n’a donc pas pu être mis dans les bacs à la date à laquelle nous l’avions décidé. En attendant, nous avons fait quelques concerts et de la promotion pour l’album.

Vous avez donné une représentation en Allemagne où vous avez joué la quasi-totalité des albums « Feel The Fire » et « Horrorscope »​ . Est-ce que cela a été une bonne expérience et est-ce que vous pensez le refaire ?
Je ne sais pas si je voudrais le refaire. C’était très intéressant car il y avait un DVD en jeu et nous avons pu en faire la promotion. Nous avons choisi les moindres détails des toiles de fond, au décor, au son utilisé… et pour cela, l’expérience a été positive et le concert a été un succès. Mais je ne sais pas si je voudrais le retenter, ce n’est en tous cas pas en projet.

Vous avez déjà sorti deux titres, vous avez fait des bandes-annonces, des analyses "track by track" et clip pour « The Grinding Wheel »… Vous voulez vraiment que vos fans aient l’eau à la bouche !
C’est la formule Nuclear Blast Records. C’est ce qu’ils font avec la plupart des groupes qu’ils produisent comme SOILWORK, TESTAMENT ou autres. On savait que ce serait le type de promotion qui serait fait. C’est en plus une sortie mondiale alors on a une équipe entière à notre disposition, avec des gars pour l’Angleterre, l’Allemagne etc… Je pense qu’à l’époque à laquelle on vit, on se doit d’être présents dans les medias et ces trailers et track by track sont vraiment d’une grande aide pour la promotion d’un album.

Quels sont vos projets pour 2017 ?
On se prépare vraiment à faire la promotion de l’album et partir sur les routes. Il y a d’abord cette tournée avec NILE, puis quelques festivals. Ensuite nous irons en Amérique du Sud, en Australie, à Dubaï et enfin l’Europe à la fin de l’année. Donc je pense que nous allons passer beaucoup de temps en tournée.
 

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK