13 mars 2017, 14:02

BENIGHTED

"Necrobreed"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Necrobreed

Pour ceux et celles qui en douteraient encore, BENIGHTED n’a pas décidé de ralentir le rythme sur son huitième et dernier album en date, « Necrobreed ».  A quoi bon d'ailleurs ? Le quintet Stéphanois reste un inconditionnel du death metal pied au plancher, brutal et massif, qui perfore, vrille et martyrise nos pauvres cochlées avec délectation... alors pourquoi s’en priver ?

Le groupe est plus que jamais décidé à en découdre et le démontre sur un "Reptilian" qui surgit sans crier gare après une petite minute d’intro guidée par les vocalises d’Asphodel (CHENILLE), un bon gros pavé bien lourd et dans le plus pur respect de la tradition. Le constat tombe en quelques minutes, implacable : une production en béton armé enfantée aux studios Kohlekeller, un songwriting musclé et surtout une section rythmique taille patron. Le tout est complété par des growls et gruiks furax éructés par ce cher Julian Truchan, ici remonté à bloc, et un batteur-pieuvre alias Romain Goulon à faire pâlir Carlo Tentacule ! Vous pensiez qu’il n’était pas possible de faire encore plus brutal que « Carnivore Sublime » ? Pauvres fous !

Infatigable défenseur d'un death metal fait de mucus, de glaires et de viscères, le club des cinq envoie une fois de plus missile sur missile (le morceau éponyme torché en une minute trente en laissera plus d’un sur le carreau !) avec des sommets de violence et de lourdeur sur "Psychosilencer" et "Leatherface", grands moments d’un album qui se pose comme l’aboutissement logique de presque deux décennies au service du metal extrême. Un rouleau-compresseur de trente-huit minutes à la stature internationale qui s’inscrit d’ores et déjà dans les grands crus de 2017… à savourer sans modération.

Les plus intrépides d’entre vous se seront déjà jetés sur l’édition limitée qui alourdit l’addition avec deux reprises über-testostéronées de SEPULTURA ("Biotech is Godzilla") et MARDUK ("Christraping Black Metal"). Une fois de plus avec BENIGHTED, vos penchants masochistes seront à n’en point douter comblés !

C’est si bon de se faire mal !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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