25 novembre 2019, 23:57

AMON AMARTH + ARCH ENEMY + HYPOCRISY

@ Paris (Zénith)

Ce lundi de novembre pluvieux et froid sera metal… death metal, mélodique et suédois. Dans un Zénith parisien, petite configuration, le pit est plein ainsi que quasiment l’ensemble des sièges rouges caractéristiques de la salle.

AMON AMARTH nous avait prévenus l’été dernier : « Nous avons hâte de revenir en Europe avec nos Berserkers (guerriers fauves) suédois HYPOCRISY et ARCH ENEMY. Nous viendrons avec notre plus grosse production et ce sera une fête heavy metal tellement épique que vous n'êtes pas prêts de l'oublier ! » Franchement ? La promesse a été tenue.



HYPOCRISY, l’un des chefs de file de la scène metal scandinave, ouvre les hostilités à la façon d'un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage pour une belle entrée en matière pour ce concert. Sept titres seront joués, dont certains issus des albums « Virus » ("War-Path"), « The Arrival » ("Eraser") ou « Hypocrisy » ("Fractured Millennium").

Place à ARCH ENEMY avec une production scénique compacte et magnifique, aux tonalités verte, rouge et orangée. La bande de Michael Amott, le Michael Schenker du death metal melodique, va nous donner ce que l’on attend ce soir. Bande sonore introductive avec "Set Flame To The Night". Le groupe est acclamé dès les premiers riffs de "The World Is Yours", extrait de « Will To Power ». C’est très professionnel, puissant, émotionnellement fort et communicatif, ce le sera d’ailleurs tout au long du concert.
Amott et son compère Jeff Loomis occupent les côtés de la scène. La paire guitaristique rimant avec excellence gros riffs et bridges mélodiques, est digne de JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN… Utilisez les exemples qui vous plaisent et qui vous parlent. La section rythmique, menée par Sharlee D’Angelo, le bassiste imposant et Daniel Erlandsson à la batterie, est un rouleau compresseur. La chanteuse canadienne Alissa White-Gluz est une vraie Bruce Dickinson en terme de front(wo)man.



Alissa court partout, harangue et motive son public, headbangue à s’en décrocher les cervicales, secoue  sa chevelure colorée. Elle s’exprime en français tout au long du concert, avec ce petit accent canadien. ARCH ENEMY enchaîne "War Eternal", "My Apocalypse", un titre supra hard de 2005 tiré de « Doomsday Machine ». Il y aura des extraits de l’album « Khaos Legions » avec les titres "Under Black Flags We March" et "No Gods, No Masters".
Retour au dernier album avec "First Day In Hell" et l'interlude "Saturnine" avant de faire retentir le très puissant "As The Pages Burn". C’est très heavy, les riffs sont énormes, le bloc sonore est monstrueux. ARCH ENEMY ne laisse pas souffler son public. Tout va vite, le son est parfait avec peut-être la voix de White-Gluz sous-mixée par moment. Loomis et Amott sont très concentrés sur leurs parties de guitares. Le blond martyrise son vibrato lors de belles envolées solos. Amott est charismatique, digne des plus grands guitar-heroes. "Dead Bury Their Dead" avant de clôturer le concert sur "Nemesis", issu de « Doomsday Machine », transcendental. C'est la fin, avec les bandes musicales, "Enter The Machine" et "Vox Stellarum". ARCH ENEMY a réalisé un concert incroyable !



Place au concert heavy metal par excellence. Les Berserkers sont de retour avec une très belle production digne d’IRON MAIDEN version Tolkien. D’ailleurs, la bande-son pour annoncer le groupe est le fameux "Run To The Hills" des sus-cités dans « The Number Of The Beast ». Place donc à la guerre riffistique avec le premier titre "Raven’s Flight". Le duo de guitaristes Olavi Mikkonen et Johan Söderberg va être métronomique et heavy tout au long du set. Ted Lundström, le bassiste, s’alignera sur eux et le batteur Jocke Wallgren sera perché sur une immense tête de viking dont les yeux feront office d’écran.
Arrive le charismatique Johan Hegg et la boucle est bouclée. Les lights sont somptueux. Tout est à la fois heavy metal old-school, death metal mélodique et viking avec un côté moderne dans l’approche stylistique. S’ensuivent "Runes To My Memory" et "Death In Fire" avec sa pyrotechnie rythmée sur la voix de Hegg (notamment le mot fire). Le chanteur communique beaucoup avec le public. Il est d'ailleurs le seul à avoir un micro. Les guerriers fauves enchaînent sur "Deceiver Of The Gods". Tout le monde a sa première fois, nous dit le chanteur avant d’entamer "First Kill". Les lights changent tout au long du spectacle, le backdrop aussi, les flammes, les statues géantes, le batteur monte dans le ciel du Zénith à la façon d’un Peter Criss de KISS. En un mot, c’est mortel. La définition parfaite du heavy metal.
AMON AMARTH est généreux dans sa set-list avec "Fafner’s Gold", le hit "Crack The Sky", "The Way Of The Vikings". Le public est séduit, ravi, en osmose avec les metalleux suédois. Ça pogote, ça circle-pite tout en douceur. Hegg & Co envoient le meilleur de son répertoire taillé sur mesure, allant crescendo, dans la set-list avec "Prediction Of Warfare", "Shield Wall", "Guardians Of Asgaard". Le douzième titre de ce soir est le hit viking metal par excellence "Raise Your Horns". Le groupe en profite pour boire un coup dans ces fameuses cornes. AMON AMARTH remercie son public et sort de scène….

premier rappel avec le puissant "The Pursuit Of Vikings", extrait de « Fate Of Norns », sorti il y a 15 ans. Second rappel avec "Twilight Of The Thunder God" qui donne son nom à l'album de 2008, avec une mise en scène incroyablement belle et en adéquation totale avec le death metal mélodique distillé par Hegg et son équipe de vikings.

Veni, Vidi, Vici pour les trois Beserkers que sont HYPOCRISY, ARCH ENEMY et AMON AMARTH ce soir au Zénith. Toutes et tous, metalheads, ne pouvaient pas rêver mieux comme spectacle du metal. Cornes du diable.


Photos © Benjamin Delacoux | HARD FORCE - Portfolio


Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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