28 février 2020, 17:30

DRIVE BY WIRE

• "Spellbound" - (2018 Argonauta Records)

Album : Spellbound


En janvier dernier nous vous proposions une rétro-chronique de l’excellent album « The Whole Shebang » que le groupe batave DRIVE BY WIRE avait réalisé début 2015. Ce mois-ci nous vous proposons celle de « Spellbound », son successeur, sorti il y a deux ans le 23 février.

Quand un groupe sort un grand album, l'interrogation est toujours de se demander s’il sera capable de faire aussi bien la fois suivante. « Spellbound » n’échappe pas à la règle. En particulier, pour les fans du groupe. Ce sentiment est certainement celui que chacun d’entre nous ressent avec ses groupes fétiches. Simone Holsbeek (chant) accompagnée de ses fidèles musiciens, Alwin Wubben (guitare), Jérôme Midendorp de Bie (batterie) et Marcel Zerb (basse) sauraient-ils une fois de plus nous envoûter ? Cette fois, René Rutten (THE GATHERING) n’est plus de la partie après avoir tenu la basse par le passé et enregistré puis masterisé « The Whole Shebang ». (Un nouveau projet en gestation qui donnera naissance à HABITANTS l’accapare). Qu’à cela ne tienne, le groupe enregistrera son nouvel album avec Guido Aalbers. L’aventure commence en septembre 2016 avec une version live de deux titres édités par GroofZ TV intitulés "Blood Red Moon" et "JamB". La qualité de ces deux chansons est plutôt rassurante en particulier "Blood Red Moon" qui sera enregistrée au Giesound Studios, dont le clip paraîtra le 5 janvier 2017 en support de la campagne de crowdfunding. Le titre et le clip forment une parfaite entrée en matière car ils illustrent exactement l’ambition que nous pouvons attendre du digne successeur de « The Whole Shebang ». Pour cette campagne, le groupe profitera de son passage au Splendid de Lille pour en tirer son teaser. Envoûtant, c’est bien ce qui transparaît au travers de la vidéo lorsque Simone annonce : « I see changes in the sky ». A l’image d’une sorcière de tribu nord-américaine, c’est bien l’envoûtement de ses auditeurs qu’elle vise, à l’apparition de la lune rousse, et ça marche ! Le morceau se déroule sur un superbe groove qui donne envie de l’écouter en boucle encore et encore jusqu’à la sortie de l’album.

La délivrance arrive le 24 février 2018 et quelques centaines de chanceux découvriront aussi l'album en live à l'occasion de la release-party organisée au burgerweeshuis de Deventer. Avec "Glider" qui démarre l'album, le décors est planté et il est à la hauteur des attentes instiguées un an plus tôt par "Blood Red Moon". "Where Have You Been" et "Mammoth" qui suivent, confirment le superbe travail réalisé par Guido Aalbers. Le groove développé par le duo rythmique est tout simplement imparable. Il se déroule tel un tapis rouge devant l'autre le duo guitare / chant qui a tout loisir de s'exprimer. "Apollo", version finale de "JamB" permet de marquer une pause sur un superbe mid-tempo bluesy envoûtant. Pause qui permet de mieux repartir sur deux titres qui marquent le point d'orgue de l'album avec "Blood Red Moon" et surtout "Superoverdrive". Le riff de "Van Plan" ne manque pas de rappeler l'influence de KYUSS. "Lost Tribes" qui débute tranquillement et monte crescendo avec le chant de Simone, se termine de façon noisy pour enchaîner sur le dynamique "Devil's Fool". "Lifted Spirit" débute calmement avant de s'envoler à mi-chemin dans un déluge de décibels et un superbe solo d'Alwin pour enfin se terminer tout en douceur comme il a commencé. Il laisse place à "Spellbound" qui donne son titre à l'album et clôture superbement ces trois quarts d'heure de pur plaisir.
A ce jour, « Spellbound » reste la plus belle réalisation du groupe. Espérons que l'année 2021 nous permettra de vivre de nouveaux instants auditifs inoubliables.


Blogger : Bruno Cuvelier
Au sujet de l'auteur
Bruno Cuvelier
Son intérêt pour le hard rock est né en 1980 avec "Back In Black". Rapidement, il explore le heavy metal et ses ramifications qui l’amèneront à devenir fan de METALLICA jusqu'au "Black Album". Anti-conformiste et novateur, le groupe représente à ses yeux une excellente synthèse de tous les styles de metal qui foisonnent à cette époque. En parallèle, c'est aussi la découverte des salles de concert et des festivals qui le passionnent. L'arrivée d'Anneke van Giersbergen au sein de THE GATHERING en 1995 marquera une étape importante dans son parcours, puisqu'il suit leurs carrières respectives depuis lors. En 2014, il crée une communauté internationale de fans avant que leur retour sur scène en juin 2018 ne l'amène à rejoindre HARD FORCE. Occasionnellement animateur radio, il aime voyager et faire partager sa passion pour la musique.
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