4 avril 2023, 19:18

RISE OF THE NORTHSTAR

"Showdown"

Album : Showdown

Nouveau skeud sonique pour les furiosos RISE OF THE NORTHSTAR, ces samouraïs sans maître, mais au service d’un hardcore qui a déjà bien brillé sur les albums précédents. Voici le nouvel épisode de la saga "japanriff made in France", car dans vos kiosques vous attend leur nouvelle production « Showdown ».

Ouverture de la pièce avec l’instrumental "The Anthem", puis RISE OF THE NORTHSTAR balance "Showdown". Bonne nouvelle, la basse qui claque si fort et les percussions martiales sont de retour, avec les riffs saignants qui te donne envie de danser comme un guerrier possédé. Moins bonne nouvelle pour certains, Vithia poursuit dans la "voix" d’un chant rapcore en franglais. Personnellement je m’y suis fait, mais je sais que certains y sont moins réceptifs. Le résultat est un morceau puissant et décomplexé, frappant tel un katana de Hattori Hanzo.

Troisième round avec "Third Strike" moulé dans un hardcore classique et burné, un growl démoniaque au refrain et des guitares qui renversent tout. RISE OF THE NORTHSTAR pense ses titres pour le live, un tel extrait sera parfait. Plus on avance plus ça se déchaîne. "Crank It Up" aurait pu être écrit avec l’encre de Brooklyn et exécuté par SICK OF IT ALL ou MADBALL, charges de riffs gras et avec des breaks slammés, un régal pour nos sens. "One Love" n’est pas une ballade ou une reprise jamaïcaine, plutôt un rap remixé aux six cordes qui tricotent de l’huile bien grasse, encore une fois il faudra cependant être ouvert pour le refrain franglais.

"Shogun No Shi" est une pièce maîtresse dans le théâtre "No-compromise" de RISE OF THE NORTHSTAR, titre porteur d’un riff de cheval non dressé que chevauche l’esprit de Kerry King, des percussions matraquées telles nos nuques dans un pit. On retrouve l’influence de SLAYER dans "Golden Arrow", pur morceau de barbaque bien thrash et saignante. Du hardcore furieux, du hard dans le corps des furieux. Changement de cap avec "Clan", progressif et incisif, offrant un mixage précis pour chaque instrument dans un chaos de toute beauté. Dernière leur côté collégiens rebelles les gars sont de sacrés guerriers du son, prends toi "Raijin" dans la tronche pour comprendre que RISE OF THE NORTHSTAR est beaucoup de choses, un peu de hardcore, un peu de thrash, un peu de nu-metal, un chant assumant ses dissonances... mais, le tout forme une entité hurlante de maîtrise. Un démon musical qui résonne fort dans nos âmes.

La représentation arrive à son épilogue, "Rise" tient autant de la danse sauvage indienne que du combat en armure laquée. Rythmique tournant autour de l’adversaire, des riffs aiguisés qui fendent les défenses, une voix définitivement unique, une alchimie moderne au service d’un metal sans concession.

Je suis toujours un peu circonspect à la première écoute d’une œuvre de RISE OF THE NORTHSTAR, pour au final perdre toute retenue, à l’image de son samouraï hardcore, je finis par en sortir fraîchement ragaillardi et débordant de passion pour sa musique. Ils sont fort les gars. Respect !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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