5 octobre 2023, 19:19

IRON SAVIOR

"Firestar"

Album : Firestar

Aujourd’hui, à la cantine HARD FORCE, le menu annonce du power-metal. En effet les Allemands IRON SAVIOR sont de retour avec « Firestar ». Envoyez les guitares plus graisseuses que les frites de Léo le cuistot !

Démarrage dans un crissement de riffs avec "The Titan" et son ouverture bien relevée en épices aux senteurs hispaniques, l’accueil de la rythmique nous la jouant corrida dans les oreilles. Les guitares posent le décor pour la pièce heavy qui va suivre. "Curse Of The Machinery" déroule toute sa puissance, riffs venus en découdre avec une batterie possédée que n’aurait pas reniée le HELLOWEEN des premiers âges. Le lien de parenté n’a jamais été un mystère, vous me direz. Voilà un début d’album jouissif et prometteur. Le chant de Piet Sielck (ami de Kai Hansen et producteur du 1er album de GAMMA RAY d’ailleurs) est excellent et s’offre un moment privilégié en fin de morceau, tel un solo de voix. Après trois décennies et un rythme de production métronomique, ces vétérans sont toujours impressionnants d’énergie...

"In The Realm Of Heavy Metal" galope sur les baguettes du batteur et déploie son metal guerrier avec une simplicité jamais poussiéreuse. L’ensemble dégage une ampleur remarquable. Dans un climat à la MANOWAR, j’enfourche la licorne peluche punk de ma fille et pars affronter les vilains dragons. Le heavy metal, c’est classe et simple comme un slip en peau de lapin. "Demise Of The Tyrant" poursuit dans le riff épique, chœurs résonnant dans le lointain pour appuyer les soli de héros "soli-taire". Le plaisir est bien présent, IRON SAVIOR assure toujours à promouvoir son metal germanique de qualité.

Refusant de s’endormir sur ses lauriers, on reste dans un rythme accéléré, "Firestar" te fout le feu aux fesses avec sa force lâchée tel un fauve dans les soli indomptés. Et toujours ce chant fédérateur qui nous fait aimer le power metal. "Through The Fires Of Hell" baisse le niveau pour étaler un peu de miel sur la graisse des guitares, pas mal de « ho ho hooo » sont glissés dans les refrains, mais ça reste tout de même heavy dans les virages. "Mask, Cloak And Sword" offre au guerrier qui sommeille en chacun de nous l’occasion de se transformer en swashbuckler, en justicier sortant de la nuit et courant vers l’aventure au galop, à cheval sur un riff bien furieux.

"Accross The Wastelands" accouché d’un heavy metal ultra eighties, petits synthés fluos en accompagnement, chœurs tout mignons... la fresque vire presque à l’épique, car "épique et colle au glam". Bien fun en tout cas, et avec toujours l’incontournable soli à t’en décrocher des larmes. L’intermède pour séduire les minettes passé la batterie, reprend son tabassage sauvage pour un "Rising From Ashes". On est à nouveau porté par des chœurs héroïques et des guitares célébrant la beauté du heavy metal. "Nothing Is Forever", un titre à la fraîcheur juvénile est à nouveau très nostalgique des années 80. Il nous rappelle qu’effectivement que toutes les bonnes choses ont une fin, et "Together As One" clôt de belle manière cette escapade musicale. Tel Ulysse, nous pouvons être heureux d’avoir fait un bon voyage.

Oui, merci IRON SAVIOR, grâce à vous on se sent l’âme d’un héros d’Homère... non pas celui des Simpson, les mauvaises langues !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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