9 avril 2012, 0:00

IRON SAVIOR : "The Landing"

Album : The Landing

«Megatropolis» sentait la fin de course, le métallique étalon bavait bien trop pour espérer atteindre le peloton de tête, constamment dépassé par les grands frères GAMMA RAY et HELLOWEEN, BLIND GUARDIAN, lui, courait déjà dans une autre catégorie.
Quatre années se sont écoulées et si la magnifique pochette excite, il faut avouer que l'on n'espérait plus grand chose de ce 7eme album (intitulé «The Landing»), du cheval de bataille au si évocateur et magnifique patronyme qu'IRON SAVIOR, drivé par le valeureux guerrier Piet Sielk (chant et guitare, et bien plus...), le mors au dent désireux d'imposer une bonne fois pour toute dans la conscience collective son fier destrier ravageant les landes d'un power metal germanique de toute première catégorie.

Clairement, le challenge est réussi haut la main ! Fidèles, Joachim "Piesel" Küstner et Thomas Nack, sont toujours là avec, à leurs cotés, le retour de Jan-Sören Eckert (déjà aux affaires sur «Unification», «Dark Assault» et «Condition Red»). Un gage de bon sens et une indéniable plus-value.
Simple, le disque arrache tout sur son passage, s'éloignant d'un speed monolithique pour proposer des tempos ralentis mais d'une puissance infernale ("The Savior" ou la réussie balade "Before The Pain", tentative trop rare dans leur monde de brutes mais absolument imparable), ainsi que des mélodies aiguisées, qui aboutissent à de réels hymnes, tel le frondeur "Heavy Metal Never Dies" (on aurait aimé une vidéo un peu plus ambitieuse...) ou le tonitruant "Faster Than All" qui pratique ce qu'il prêche, à savoir un metal nucléaire, clair et concis, qu'IRON SAVIOR maîtrise depuis 1996 sans coup férir.

Toujours cette voix si évocatrice (Chris Boltendhal, Hansi Kürsch ou même Blackie Lawless), et cette rigueur dans le propos quand même atténué par l'ajout de choeurs et de twins-guitares acérées, éloignant nos cavaliers teutons d'une rigidité qui sentait quand même un peu le sapin et la relégation dans le pré pour brouter ad vitam eternam les herbes de la frustration.
Cet album rageur redonne un nouveau souffle à un groupe bien trop mésestimé mais qui fait la fierté de tous ceux qui vivent et respirent "metal" !
IRON SAVIOR, bien loin des lointaines galaxies qui le cantonnaient à tourner indéfiniment en orbite vient avec ce magnifique album de s'écraser sur Terre et dès lors la contamination métallique pourra commencer. Personne n'en sortira indemne.
Et c'est tant mieux.

Blogger : Mel Delacroix
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