25 septembre 2014, 0:20

ENTOMBED A.D. + GRAVE + REPUKED @ Paris (Le Divan du Monde)

Une affiche sous le thème de la Suède et du death metal, c’est plutôt sympa et assurément prometteur. Mais c’est encore mieux lorsque deux des trois groupes annoncés sont de véritables icônes de ce noble genre musical. Annoncé depuis belle lurette, ce concert à spécialement des allures de retrouvailles entre le public parisien et cet illustre nom qu’est ENTOMBED A.D. dont la dernière apparition dans la capitale remonte à mars 2010, mettant de côté les récents tumultes qu’a traversé sans mal le groupe, pour preuve flagrante le patronyme un peu étrange, lui permettant de conserver son identité sans se retrouver devant les tribunaux.


REPUKED a l'immense honneur d'ouvrir pour ces deux honorables mastodontes. A première vue, le son ne laisse aucun doute sur le style pratiqué (et a posteriori sur la qualité). Ce death bel et bien old school, dont les vocalismes quasi-effrayants partagés entre les deux guitaristes et le bassiste, n'a strictement rien à envier à leurs aînés.
Les lignes de basse ainsi que les riffs de guitares sont gros et gras à l'extrême. Rythme soutenu faisant place à des passages plus mélodiques, mais à ne pas s'y méprendre, l'ensemble est brutal, mastoc, sans concession et, au cas où pour certains, parfait pour une chti'te découverte.

Laissons place à présent au demi-dieu de cette succulente soirée. Le vétéran GRAVE se dévoilera sous le tonnerre et des sonorités épiques. D'emblée, ça ne plaisante absolument pas avec ce "Amongst Marble And The Dead", extrait de son dernier album en date. Pas mieux pour la suite, "Deformed" qui verra un pit dédié au headbanging s'ouvrir comme la mer rouge. Quelques grésillements sont audibles, mais ça ne sera qu'une brève constatation. On continue avec l'excellent "Turnning Black", les fans jubilent et il y a de quoi, est-il nécessaire de faire un dessin ?


La prestance et l'intégrité de ce combo est parfaitement explicite : rapidité d'exécution imperfectible, riffs crus, grognements d'outre-tombe, du pur et dur c'est ce que nous voulons et c'est ce que nous avons, et ce pendant 45 min. Quand son leader Ola Lindgren voudra sonder le public de son oreille tendue vers celui-ci, une réponse unanime ne pourra que le conforter sur notre assiduité. Nous terminerons ce rituel avec le jouissif et mémorable "Into The Grave" faisant s'affoler la masse capillaire à qui de droit.


Place au dieu ENTOMBED A.D. pardon. Affirmation faite, L’est-il toujours ? Réponse maintenant avec en prime une salle bien préparée à encaisser, et plutôt d’humeur impatiente. Arrivant fièrement sous la même intro que "Pandemic Rage", en provenance du tout beau et tout chaud "Back To The Front", les cinq chevelus donnent le top départ d’un enchaînement de morceaux non négligeables.

Déroulant des décennies d'expériences tout en alternant systématiquement avec les compos récentes, nous avons droit à un show authentique, Cela ira de "Revel In Flesh", créant ici-bas une certaine effervescence, à "Living Dead" infernal, où les badauds issus du stage-diving s’inviteront parmi le groupe, en passant par l’inoubliable "Stranger Aeons" d’une incroyable intensité. Puis, un retour inopiné sur le récent bébé avec "Kill To Live", reconnaissable notamment par son introduction inquiétante et sa rythmique entêtante.

En parlant d’actu, ENTOMBED A.D. est amputé, sans trop d’explications, de son guitariste historique Alex Hellid, ne laissant comme unique membre d'origine (tout comme son homologue GRAVE), l'éternel LG Petrov.
Donc, son leader ultime, barbe de plusieurs semaines et présence constante, reste fidèle à lui-même avec cet appétit féroce de nous faire passer un bon moment. Et il n’aura pas de mal avec le classique "
Wolverine Blues". Dans la foulée, les cloches sonneront pour le redoutable "Eyemaster" du même album, On enchaîne avec "Waiting For Death", suivi de l'assourdissant "Chief Rebel Angel".
Juste avant le rappel suivra le classique "
Left Hand Path " où le public sera filmé un instant avec le téléphone de Mr Petrov, prouvant l'emballement collectif de l’instant, et par la même, que nous sommes bien en 2014 à l’ère du smartphone.

La pause ne sera que de courte durée, juste le temps pour nos amis de faire la recharge en munition de houblon et ils repartiront pour une salve finale. On terminera donc en beauté sur de l’ancien et du très bon, "Abnormally Deceased", "Supposed To Rot", "Chaos Breed", nous amenant à une fin en apothéose avec "Serpent Speech" et un LG dégoulinant littéralement de sueur.
L'occasion étant trop magique, il ne tardera pas à nous montrer son arrière train en guise de pose pour la photo d’au revoir, bien évidement sous une standing ovation légitime, Le constat est sans appel, un show plus que convaincant. Maintenant c'est une certitude, 
ENTOMBED avec ou sans ce foutu Anno Domini restera ENTOMBED, un point c'est tout.

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Blogger : Jérôme Graëffly
Au sujet de l'auteur
Jérôme Graëffly
Nourri dès son plus jeune âge de presse musicale, dont l’incontournable HARD FORCE, le fabuleux destin de Jérôme a voulu qu’un jour son chemin croise celui de l'équipe du célèbre magazine. Après une expérience dans un précédent webzine, et toujours plus avide de nouveautés, lorsqu’on lui propose d’intégrer l’équipe en 2011, sa réponse ne se fait pas attendre. Depuis, le monde impitoyable des bloggers n’a plus aucun secret pour lui, ni les 50 nuances de metal.
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